- Biographie -
« S’il y a des chanteurs révoltés émus par l’expérience des gens qu’ils ont croisés, il y en a d’autres, plus rares, qui savent exactement de quoi ils parlent. Atallah Nehme est de ceux-là. Véritable brulot, entre colères, coups de blues, résilience et pardon. il se dévoile sous une plume franche et désinvolte. » ( Jacques Panis Quart de Lune )
Atallah Nehme est un auteur compositeur interprète parisien au destin hors normes.
Il est né en 75 à Beyrouth au Liban en pleine guerre civile.
C’est dans les bras de sa mère avec sa tante et ses cousins, qu’il fuira ses racines en bateau pour débarquer à Paris.
S’ils ont tout à reconstruire, ils sont ensemble et loin de l’enfer.
Après quelques années à essayer de s’intégrer, c’est son cousin le premier qui se fait endoctriner par les Témoins de Jéhovah qui enrôlent ensuite les autres membres de sa famille dont Atallah qui n’est encore qu’un enfant.
Il vivra donc son enfance entre les griffes sectaires des Témoins de Jehovah.
Son quotidien de petit garçon est rythmé par l’étude des livres les mercredi et jeudi, les réunions dans la salle du Royaume tous les vendredi soirs et les porte-à-porte du dimanche matin pour prêcher « la proclamation de la bonne nouvelle »
Entre le Royaume de Dieu comme seul espoir sur Terre et l’apocalypse annoncée, la vie du jeune Atallah Nehme est réglée, dirigée. Brimée.
Exclusion sociale, censure appliquée, injonctions compliquées. Ordre moral. Il doit respecter un code de pureté strict.
Avec l’Armaguedon comme sombre perspective, il a ressenti le besoin viscéral d’écrire pour exorciser cette menace constante. Exprimer ses rebellions de l’ordre établi, sa liberté.
La musique lui est interdite, c’est justement à elle qu’il va se raccrocher.
Il se noie dans l’alcool et dans la drogue. Il sombre dans les excès de la nuit et se perd dans ses addictions et dans la rue.
Il devient alcoolique dépendant.
Cocaïnomane et … Musicien; SDF et … Chanteur.
« Je ne suis pas devenu chanteur par choix, mais par manque de choix »
Après une cure de désintoxication et un sevrage total vers l’abstinence il y a 15 ans, Atallah renaît, se relève et revit.
Musicien du métro depuis 10 ans il a enchaîné les festivals de Kiosques en Fête, Vincennes off, la Fête de l’Huma ou encore les Solidays jusqu’au festival Metisson au Sénégal pour les plus importants.
Aussi des 1eres parties parmi d’autres: Takeifa,Tété, Big Mama, Les Négresses Vertes, Armande Altai. Gogol 1er, Bijou, Marcel et son orchestre.
Et enregistré deux albums :
« Anthropophagie » (2018) et « Patience Reptile » ( 2021 ) Tous deux ont bénéficiés des subventions de la SCPP.
Il y crache ses colères et ses démons, Il chante le pavé et les réverbères parisiens, l’alcool dans les caniveaux, ses doutes et ses excuses.
Il gueule la mort de sa mère. Crie et engueule son trop d’amour pour Zoé, son bébé mort-né.
Atallah Nehme c’est avant tout une voix puissante, des mots, une guitare ou deux. Un univers.
Il est habité par une énergie incroyable, qu’il nous partage sur scène avec la force de conviction commune à ceux qui aiment passionnément la vie et se relèvent de tout. Il est résolument vivant et il le prouve !
Atallah Nehme c’est aussi un concept, avec Marc Savev guitariste et arrangeur (de Lola Lafon entres autres).
Ils ont signé le deuxième album « Patience Reptile » et travaillent actuellement sur le 3 eme : «Légitime. »
Guitares électriques et guitares acoustiques, il oscille entre chansons françaises et rocks aux sonorités électros-sombres aux textes intelligents d’un homme de 50 ans, apaisé qui va mieux, qui va bien.
Pour autant Atallah Nehme nous partagera le regard d’un homme qui a assez compris de la vie pour ne rien en comprendre.
« Légitime » le titre éponyme est la symbiose de tous ses constats, qu’ils soient personnels ou plus engagés voire universels. « Légitime » est un projet qui s’annonce moins auto-centré mais non moins révolté.
Le regard acéré et des mots incisifs sont devenus l’identité d’Atallah Nehme.
